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IPAGU, CIDEGEF, 2IE
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Forum international « Quelle gouvernance universitaire pour quels développements ? »
Lieu et date à définir
Le forum désigne cette place publique où les citoyens romains se réunissaient pour échanger, traiter d’affaires politiques ou économiques.
C’est dans cet esprit que sera organisé le premier forum sur le thème « Quelle gouvernance universitaire pour quels développements ? »
Un forum n’est donc pas une réponse sous forme de solutions à des problèmes qui seraient clairement posés ; c’est avant tout un lieu d’échanges entre citoyens membres d’une cité possédant un droit d’expression ; c’est un lieu ouvert à tous ceux qui acceptent de participer, combinant la sincérité de leur propos et le respect de l’opinion des autres.
Sur le thème ainsi mis en débat quelques précisions sont indispensables
Se demander ce que la gouvernance universitaire peut apporter aux développements, c’est avant tout prendre conscience que la réalité sociale fourmille de pseudo–solutions qui ne sont aucunement de quelconques « résolutions » ou suppressions de problèmes qui ainsi disparaîtraient. Les « problèmes » possèdent une curieuse propriété qui est de subsister en se nourrissant des solutions mises en œuvre : curieux défi pour tout pouvoir chargé de les gérer, de les contrôler, de les atténuer … voire d’en tirer profit.
Quoiqu’il en soit, le monde universitaire ne peut pas rester insensible aux exigences que lui adresse la société , son isolement souvent dénoncé, s’est certes atténué, mais il doit aujourd’hui faire place à une prise de conscience de nouvelles responsabilités.
Quant à la gouvernabilité- terme bénéficiant d’un usage relativement récent- il consiste en un subtil mélange d’art et de métier à la recherche d’une voie délicate dans un dédale où n’existe aucun merveilleux fil d’Ariane. Fait de tâtonnements, de vérifications, de boucles de rétroaction, elle est une véritable cybernétique sociale qui doit sans cesse combiner la recherche de synergies tout en atténuant les contradictions entre les nombreux éléments en présence.
Enfin, le développement a connu et connaît encore de nombreuses acceptions au cours d’une évolution qui témoigne de la force des sociétés à approfondir et perfectionner sans cesse les concepts qu’elles forgent pour guider leurs actions.
S’il fut pendant un temps plus ou moins confondu avec celui de croissance et si, en conséquence, il s’est servi d’indicateurs économiques étroits fondés sur les résultats qu’engendrent les mécanismes de marche, il s’est rapidement montré incapable de rendre compte des aspirations de la société. Si inventer un bonheur national brut a pu faire sourire, il convient de noter que des progrès significatifs ont été réalisés en qualifiant successivement ce développement de développement social, puis de développement durable et plus récemment de développement humain. Passer de ces nouveaux concepts à leur gouvernabilité n’est pas chose commode, mais ici aussi les progrès en matière par exemple d’IDH (indice de développement humain) lors du très récent rapport 2010 du PNUD peuvent donner espoir …
Quelles que soient l’actualité, l’acuité et l’urgence de ces sujets, il est cependant certain qu’ils ne sont pas totalement nouveaux et que sous des formes diverses, ils ont fait leur chemin et ont connu des fortunes diverses.
Le passé éclaire toujours le présent et aide à imaginer le futur
Le forum cherchera donc à faire le point sur ce qui s’est passé et sur les réponses que les acteurs ont cherché à donner et sur les résultats qu’ils ont obtenus.
Des enquêtes sans souci d’exhaustivité, des interviews, des histoires qu’il s’agisse de « success stories » ou non, voire des anecdotes utilisant parfois un vocabulaire différent, ayant vécu dans des contextes différents seront autant de références permettant de saisir le mélange de continuité et de nouveautés qui cohabitent dans la situation présente.
L’organisation du forum est conçue pour prendre au mieux en considération les remarques précédentes.
L’impératif majeur est de permettre aux citoyens du monde de s’exprimer qu’il s’agisse des enseignants de tout niveau du système éducatif, des savants, des chercheurs, des politiques, des administrateurs, des responsables d’ONG ou de fondations, de représentants de la société civile …
Ensuite, l’originalité, la nouveauté de ces sujets impliquent une transmission de connaissances nouvelles, souvent en cours d’élaboration, une information sur les recherches en cours : les meilleurs spécialistes viendront présenter leurs réflexions aussi bien sur l’histoire des sommets de la terre, que sur les grandes évolutions sociologiques, sur les découvertes des sciences cognitives, sur les formes nouvelles de démocratie participative que sur l’adaptabilité des structures d’enseignement et de recherche.
Les leçons du passé seront présentes grâce à des ateliers ou tables rondes
Enfin, le futur sera évoqué grâce à des propositions de travaux collectifs qui pourront aller de la création de banques de données spécifiques, des expérimentations sur terrains bien choisis, des publications des résultats les plus significatifs du forum